RAVEL Kaspar

Kaspar Ravel

  • 1990 – Naissance à Marseille (France)
  • 2010 – Études aux Beaux-Arts de Paris
  • 2013 – Premiers travaux sur le textile et le code.
  • 2016 – Résidence à la Gaîté Lyrique (Paris).
  • 2018 – Exposition à Ars Electronica (Linz, Autriche).
  • 2019 – Création du concept d’« artefacts affectifs » : objets ou interfaces où l’émotion émerge de l’usage technologique quotidien.
  • 2021 – Début de sa résidence triennale à Sorbonne Université.
  • 2023 – Premiers travaux sur l’informatique quantique.
  • 2024 – Création de l’ordinateur optique non électronique, œuvre-machine utilisant la diffraction lumineuse comme langage computationnel, synthèse poétique de ses recherches.
  • 2025 – Exploration des imaginaires quantiques en anthropologie.

Kaspar Ravel est artiste, chercheur et commissaire d’exposition. Sa démarche est celle de la recherche+création, dont les œuvres font la tentative «poélitique» de repenser nos technologies. 
Sans la prétention de résoudre la condition technique de l’anthropocène, son travail opère sur deux plans. D’abord symbolique, puis tactique : en tant qu’héritier de la culture hacker et activiste des années 1990, Kaspar voit l’ordinateur personnel et l’internet comme un terrain d’expérimentation sémiotique, mais aussi un théâtre de potentielles perturbations électriques, un lieu dont les frontières se négocient en permanence entre les dispositifs et leurs usagers.
Au service d’une envie de créer des technologies plus sûres, low-tech et accessibles, ses collaborations principales se situent en milieu universitaire, ambassades, institutions publiques, hacklabs, makerspaces et ONG, avec qui l’artiste développe des outils discursifs et algorithmiques dans le cadre d’ateliers ou de résidences in situ.

Kaspar Ravel explore depuis plusieurs années les artefacts affectifs, formes sensibles issues de nos interactions avec la technologie. Pour sa troisième année de résidence, il s’intéresse à l’informatique non conventionnelle, en particulier l’informatique quantique, qu’il aborde à la fois comme phénomène scientifique, culturel et poétique.
En collaboration avec des chercheurs en physique, philosophie et sciences de l’information (QICS, LPENS, Sorbonne Université), il questionne les bouleversements cognitifs et symboliques liés à ces nouvelles technologies. Il s’intéresse également à la diffusion du terme « quantique » hors du champ scientifique, notamment dans les médecines alternatives ou le mysticisme.
L’œuvre présentée est un ordinateur sans électronique. Des feuilles de papier et de métal, finement découpées, modulent la lumière pour générer des motifs d’interférences : une métaphore visuelle du traitement quantique de l’information. Chaque couche agit comme une étape d’un algorithme.
À la croisée du low-tech et de la recherche de pointe, cette machine propose une autre façon de penser l’informatique — sensible, analogique, presque artisanale — qui interroge notre rapport aux technologies passées, présentes et futures.

À la galerie Wagner, la machine n’est plus présentée comme un tout, mais comme une série d’organes délicats, désassemblés et exposés. Chaque couche de métal et de papier est suspendue comme une œuvre individuelle, chacune représente une étape de calcul figée dans l’espace. Dans cette configuration, nous ne regardons plus la lumière traverser la machine, au contraire, nous sommes la lumière au cœur de la machine. Le parcours du public est alors assimilable à celui d’un photon qui se retrouve altéré à chaque seuil franchi. Une diffraction, une mémoire. Autour des pièces, des impressions réalisées au plotter traduisent cette activité silencieuse. Elles rendent visible ce qui d’ordinaire ne l’est pas : les interférences infimes, les motifs d’erreur, les nuances produites par le dialogue entre lumière et matière. Ces impressions sont abstraites, comme des radiographies d’un processus invisible et relèvent les résultats bruts issus de la machine.

Résidences Artistiques

  • 2022-2025 – Sorbonne Université @ Paris, France
  • 2025 – Code 2025, Impakt @ Utrecht, Pays-Bas
  • 2025 – Welcome to My Homepage, The Museum of Human Achievement @ Austin, USA
  • 2024 – Hacknet Residency, Hacklab01 @ Zagreb, Croatie
  • 2022 – Ferme de la Martinière @ Ambierle, France
  • 2020 – Shades of Blue w/ Fabrizio Rat @ Paris, France
  • 2019 – Incroyable, le 104 @ Paris, France
  • 2018 – Collisions, Fablab l’Établi @ Soustons, France

 

Expositions Solo

  • 2025 – Après l’interférence, Palais de la Découverte @ Paris, France
  • 2024 – Fossiles Impossibles, Théâtre de la Ville @ Paris, France
  • 2023 – Quelques Formes Discrètes, La Passerelle @ Paris, France

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