Laurent Delecroix

Laurent DELECROIX


• Né en 1971 à Béthune, France
• 2022 : Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP) avec les félicitations du jury, Ecole supérieure d’Art Tourcoing/Dunkerque (ÉSÄ), site de Tourcoing, France
• 2020 : Diplôme National d’Art (DNA) avec les félicitations du jury
Institut supérieure des Beaux-Arts (ISBA), Besançon, France
• Vit et travaille à Lille

Formé en management, Laurent Delecroix travaille vingt ans en logistique industrielle. En 2016, il commence des études d’art à Besançon et obtient en 2022 son diplôme national supérieur d’expression plastique à l’Esä de Tourcoing.
Laurent Delecroix s’inscrit pleinement dans une histoire de l’art de l’abstraction résolument tournée vers une distanciation avec le geste, objective, libérée des oripeaux du symbolisme, du romantisme ou de l’expressionnisme.
Les prémices de sa démarche artistique suivent un protocole précis, presque clinique. Dans le processus de création de l’œuvre, l’acte de peindre n’est pas nié ni oblitéré, mais il est minutieusement circonscrit dans son geste, sa forme et sa couleur. Pour les tableaux passant du blanc à la couleur, la teinte monochrome est sélectionnée dans un nuancier très limité. Une règle de proportionnalité détermine le rapport entre le format, la quantité de peinture et le pinceau, donnant aux œuvres des titres semblables à des formules chimiques.

L’objectivité qui amène l’artiste à se mettre en retrait par rapport à son œuvre n’obère pas une place importante laissée à la sensibilité. Preuve en est, la large part faite à la couleur souvent pastel que l’on pourrait qualifier de fragile, gracieuse et séduisante. On trouve chez Laurent Delecroix cette faculté à réconcilier, contre toute attente, radicalité et sensualité, matérialité et spiritualité.

Ses recherches multiples ne se limitent pas à la peinture. Dans une somme de règles données, l’artiste brouille les pistes, mêlant parfois à ses toiles du son, du mobilier, des objets trouvés et de véritables végétaux. Les mouvements comme l’art construit ou concret, dans lesquels Laurent Delecroix tisse sa filiation, ont toujours rejeté de façon très ferme toute allusion au réel. La présence de la nature produit donc un nouvel antagonisme et peut apparaître si ce n’est comme une provocation du moins une association « contre-nature ». Cependant, Laurent Delecroix se joue une nouvelle fois des paradoxes en évitant soigneusement toute représentation ou simulacre. Le végétal est là, dans sa forme la plus souvent triviale, comme une évidence au même titre qu’une ligne, de la peinture, un châssis ou un meuble. Le statut de ce que nous regardons est donc questionné en permanence.

 

« Tout doit être rangé à un poil près dans un désordre fulminant ! »
Antonin Artaud, pour en finir avec le jugement de Dieu (le théâtre et son double)

La mise en œuvre du corps de la peinture procède d’un rituel bien précis et immuable :

1| Adapter une aéraulique assurant la classe d’empoussièrement exigée
2| Utilisation d’un cadre en aluminium pour une planéité absolue refusant tout gauchissement
3| Une toile de lin fin sans aspérité hypertendue sur le châssis (identique depuis le début)
4| Une couleur imposée d’un nuancier FRESCOLITHE REFLEX (utilisée dans les décors de cinéma)
5| Des spalters « nerveux » de toutes les tailles
6| Des appareils de mesure de laboratoire
7| Une eau vaporisée en spray
8| Assurer une surveillance des paramètres critiques : soufflage, reprise, température, hygrométrie, pression
9| Des regards
10| Une presque goutte de lâcher prise.

 

Le statut de ce que nous regardons est questionné en permanence par l’artiste.
Cette interrogation touche à son comble dans la série «F_1,8_MO_15_CL_V1-V6», presque imperceptible, à la limite du visible, elle se fond et se confond avec la surface du support qui l’accueille. Où commence la peinture ? Où finit-elle ? Sans doute quelque part dans une conscience de la réalité de l’art et de son importance, dans la profondeur d’un regard résolument attentif et contemplatif.

Plâtre, enduit et peinture acrylique
40 x 40 cm

Expositions personnelles

• 2024 :
Where is Brian ? Galerie Bacqueville, Lille, France
je_ne_sais_quoi, Centre d’art contemporain l’H du siège, Valenciennes, France

• 2023 :
Sortie, Artconnexion, Lille, France
Painting metod,  Espace Rihour, collection Société Générale, Lille, France
Pièces détachées, Espace Rihour, Crédit du Nord, Lille, France    

• 2019 :
Sans titre, Biennale des Arts Plastiques, Besançon, France       
Sans titre, Festival Seul En Scène, Cressier, Suisse      

• 2018 :
Sans titre, Festival Seul En Scène, Cressier, Suisse
Sans titre, Esperluète, Pontarlier, France        

• 2017 :
Sans titre, Biennale d’Art Contemporain, Charquemont, France
Sans titre, Festival Seul En Scène, Servion, Suisse

• 2016 : Sans titre, Festival Seul En Scène, Cressier, Suisse

• 2015 :  Sans titre, Festival Seul En Scène, Cressier, Suisse

Expositions collectives

• 2024 : Carrément noir et blanc, Galerie Wagner, Paris, France

• 2023  : Prix artistique du musée des Beaux Arts, Tournai, Belgique
ATLAS, curatée par Emmanuelle Indekeu, Face B, Bruxelles, Belgique

• 2022 :  Révélation, Espace Rihour, Lille, France
Révélation, Artup, Lille, France      

• 2021 :
Par delà l’horizon (duo), Galerie Bacqueville, Lille, France
Flash V, Galerie Commune, Tourcoing, France

• 2020 :  
Mouvements, Galerie Bacqueville, Lille, France
Flash IV, Galerie Commune, Tourcoing, France
Sans titre, Esperluète, Pontarlier, France

• 2019 :
Sans titre, Rasson Art Galery, Tournai, Belgique

• 2018 :
Sans titre, Rasson Art Galery, Tournai, Belgique
Sans titre, Esperluète, Pontarlier, France

• 2017 :
Sans titre, Rasson Art Galery, Tournai, Belgique

Publications sur le travail

• 2024 : Fabienne Grasser Fulchéri, Directrice de l’Espace de l’Art Concret de Mouans Sartoux,  je_ne_sais_quoi, La vie en rose
Romain Mathieu, Where is Brian ?, Effets de seuils

• 2022 : Alexis Trousset, Prix artistique du musée des Beaux Arts de Tournai, Pneuma
Jean-Claude Demeure, Portfolio, Le désespoir du singe face à la peinture

• 2020 : Jocelyne Takahashi, Envie, Presque-rien

Résidences

• 2023 :  Artconnexion, résidence de création l’atelier du 9 rue du Cirque, Lille, France

Assistanat Artistes

• 2023 : Duo eee, Triennale Art Industrie, FRAC, Dunkerque, France

• 2018 : Etienne Bossut, Remake, FRAC, Besançon, France      
Hugo Schüwer Boss, Every day is exactly the same, FRAC, Besançon, France

• 2016 : Samon Takahashi, Mix feed, ISBA, Besançon, France

Enseignement

• 2023 :  Intervention, Licence Arts plastiques et visuels, Tourcoing, France
Jury Licence Arts plastiques et visuels, Tourcoing,

Bourse

• 2022 :  Bourse à projet attribuée, cycle 2 (École Supérieure d’Art Tourcoing/Dunkerque)

Mémoire

• 2022 :  DNSEP, École Supérieure d’Art Tourcoing/Dunkerque, France, 2022
Monochrome, la beauté du sublime

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