Victor VASARELY

  • Né à Pécs, en 1906, en Hongrie / Born in Pécs, in 1906, in Hungary
  • 1929 : Intégre le Muhëly, l’école du Bauhaus de Budapest après deux ans d’études en médecine / Joins the Muhëly, the Bauhaus school in Budapest after two years of medical studies.
  • 1930 : S’installe à Paris après sa première exposition personnelle à Budapest. Il devient graphiste pour Havas Publicité, Draeger et plus tard pour Dewambez / Settles in Paris after his first solo exhibition in Budapest. He becomes a graphic designer for Havas Publicité, Draeger and later for Dewambez.
  • Entre 1929 et 1946 : Travaille la ligne, les effets de matières, les jeux d’ombre et de lumière et développe son goût pour la perspective / Works on the line, the effects of materials, the play of light and shadow and develops his taste for perspective.
  • Entre 1935 et 1947 : Redécouvre la peinture, notamment les cubistes et les surréalistes, qui le conduisent à une simplification et une schématisation de l’objet / Rediscovers painting, particularly the cubists and surrealists, who lead him to a simplification and schematisation of the object.
  • Entre 1947 et 1958 : Découvre la géométrie interne de la nature et s’oriente vers une démarche résolument abstraite / Discovers the internal geometry of nature and moves towards a resolutely abstract approach.
  • Entre 1948 et 1958 : Joue les alternances fond/forme, juxtapose les plages de couleurs contrastées posées en aplat, redécouvre les perspectives contradictoires de l’axonométrie, la force de la composition pure / Plays with the alternation of background and form, juxtaposes areas of contrasting colours laid out in a flat surface, rediscovers the contradictory perspectives of axonometry and the strength of pure composition.
  • 1954 : Première intégration architecturale au Venezuela / First architectural integration in Venezuela.
  • 1955 : Expose chez Denise René sur le thème du mouvement et publie son Manifeste Jaune qui énonce la notion de “plastique cinétique” / Exhibits at Denise René on the theme of movement and publishes his Manifeste Jaune which sets out the notion of « kinetic plastic ».
  • A partir des années 1960 : Invente son alphabet plastique, en combinant les formes et les nuances des gammes aux tons puissants ou contrastés, dégageant une méthode qui permet la création d’un langage universel compréhensible par tous / Invents his plastic alphabet, combining forms and shades of scales with powerful or contrasting tones, developing a method that allows the creation of a universal language understandable by all.
  • De 1964 à 1976 : S’intéresse plus particulièrement à la structure cellulaire, où les reliefs sont perçus en incessantes transformations, tantôt en creux, tantôt en relief. A travers des œuvres telles que « Feny » (1963), « Vega Tek » (1968) et « Vega 200 » (1968), il cherche à évoquer l’univers insaisissable des galaxies, les pulsations cosmiques et la mutation biologique de la cellule / He was particularly interested in the cellular structure, where the reliefs are perceived in constant transformation, sometimes in hollow, sometimes in relief. Through works such as « Feny » (1963), « Vega Tek » (1968) and « Vega 200 » (1968), he seeks to evoke the elusive universe of galaxies, cosmic pulsations and the biological mutation of the cell.
  • 1965 : participe à l’exposition « Responsive Eye » (New York) qui consacrera l’Art optique / Takes part in the « Responsive Eye » exhibition (New York), which consecrates optical art.
  • 1966 : Création de la Fondation Vasarely qui sera reconnu d’utilité publique en 1971 / Creation of the Vasarely Foundation, which will be recognized as a public utility in 1971.
  • 1976 : Création du centre architectonique à Aix-en-Provence et du Musée de Pécs / Creation of the Architectural Centre in Aix-en-Provence and the Pécs Museum.
  • 1982 : Ouvre le Centre Vasarely à Oslo / Opens the Vasarely Centre in Oslo.
  • 1986 : Inaugure le Musée de Budapest / Inaugurates the Budapest Museum.
  • 1997 : décède à Annet-sur-Marne / Dies in Annet-sur-Marne

« L’avenir se dessine avec la nouvelle cité géométrique, polychrome et solaire. L’art plastique y sera cinétique, multidimensionnel et communautaire ; abstrait à coup sûr et rapproché des sciences. »

Victor Vasarely

Connu du grand public pour avoir modernisé dans les années 70 le logo de la marque Renault, Victor Vasarely est un plasticien tout à fait singulier dans l’histoire de l’art du XXème siècle par la création d’une nouvelle tendance : l’art optique. Développant son propre modèle d’art abstrait géométrique, l’artiste Hongrois naturalisé Français en 1961 emploie un nombre minimal de formes et de couleurs. Vasarely assimile par exemple le losange et l’ellipse à des déformations du carré et du cercle faisant intervenir l’espace et le mouvement. Il appelle « algorithme » ses oeuvres fondées sur des permutations programmables de nuances colorées. Il joue sur les effets d’ombre donnés par ces nuances pour forcer la rétine à créer sa propre image. La variation se manifeste lors de la création de séries étalées dans la durée. Ces séries concrétisent l’aboutissement d’une même recherche plastique ou correspondent aux réalisations successives d’un même prototype-départ. La notion de répétition est cousine de la notion mathématique de symétrie. Dans un tableau de Vasarely, la symétrie s’exprime le plus souvent selon plusieurs axes : vertical, horizontal et diagonal. La plupart des oeuvres de Vasarely utilise de nombreuses ressources mathématiques. Il choisit des formes et des figures usuelles du plan (carrés, parallélogrammes, losanges, cercles, hexagones …) pour faire apparaître des volumes (sphères, parallélépipèdes, cubes…) et ainsi donner du relief à ses dessins. Il utilise aussi des procédés géométriques spécifiques tels que la symétrie (axiale avec différents types d’axes, centrale) les séries, l’accumulation de formes… et il s’amuse à déformer les perspectives afin d’obtenir des effets d’optiques.

L’homme s’intéresse à la physique, à l’architecture, à l’industrie et développe son langage universel. Ses compositions se complexifient, compositions où les éléments géométriques se combinent, s’emboitent, se permutent, s’assemblent pour se rapprocher de la structure cellulaire.

Son œuvre s’inscrit dans une grande cohérence, de l’évolution de son art graphique jusqu’à sa détermination pour promouvoir un art social, accessible à tous.  Désireux de faire sortir l’art des musées pour investir l’espace public, Vasarely se lance dans une vaste démarche de sécularisation : il redéfinit les modes de conception et de production de ses œuvres afin de permettre une plus large diffusion sociale. Peu soucieux de la propriété privée, l’artiste remet en question l’idée d’objet unique, et permet un art multipliable à l’infini.

Ainsi, on le retrouve sur les livres de la collection “Tel” de Gallimard, sur la pochette “Space Oddity” de David Bowie en 1969, en fresque dans la gare Montparnasse, sur le plateau de Michel Drucker, au cinéma dans La Prisonnière de Henri-Georges Clouzot ou Peur sur la ville d’Henri Verneuil…

Principales expositions (sélection):

2019 : « Le partage des formes », Centre Georges Pompidou, Beaubourg, Paris, France

2018 – 2019 : Victor Vasarely, « Dans le labyrinthe de la modernité », Städel Museum Frankfurt, Francfort-sur-le-Main, Allemagne

2013 : « Cercles et carrés », Hors les murs, Centre Pompidou Mobile, France

2010 : Messmer Foundation, Riegel, Allemagne

2009 – 2010 : Victor Vasarely + 50 Jahre konstruktive Kunst in Paris à la kunsthalle messmer, Riegel am Kaiserstuhl, Allemagne

2009 : Marcel Peltier et Victor Vasarely, Château de Vascœuil, France

2009 : Stattgalerie Klagenfurt, Autriche

2008 : Triennale de Milan, Italie

2007 : Colombus Museum of Art, Ohio, Etats-Unis

2006 : Kunstmuseum Zürich, Suisse

1989 : Art Expo New York12, Jacob K. Javits Convention Center, États-Unis

1973 : Fresque, château d’eau à Dieppe, France

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