LOUCACHEVSKY Sophie

Sophie Loucachevsky

  • Née en 1955
  • Metteuse en scène de théâtre
  • Chevalier des Arts et des Lettres
  • Prix du syndicat de la critique 1986 : Prix de la révélation théâtrale de l’année pour Madame de Sade
  • Molières 1987 : Molière du théâtre public pour Madame de Sade
  • Molières 1987 : Molière du metteur en scène pour Madame de Sade Parallèlement à sa carrière de metteur en scène, elle a enseigné au TNS, au CNSAD, à l’ENSATT, à l’ESAD, au Crr et en 2021 à l’Esca.
  • Vit entre le Cotentin et l’Afrique du Sud

«Je viens d’une famille où rien ne destinait à l’art sinon à celui de “la fête” que cultivaient obstinément mes parents. Pourtant, dès l’âge de sept ans, j’ai intégré l’école du Louvre, très belle école qui m’a initiée aux différentes techniques du dessin et donné un accès gratuit aux musées. C’est à neuf ans que j’ai découvert le théâtre au sein de l’école publique, une discipline que j’ai pratiquée jusqu’à la fin de ma scolarité.
Munie de ces deux bagages, j’ai étudié pendant trois ans les Beaux-arts en section architecture à Paris- Malaquais ; parallèlement je suivais des cours de théâtre dans différentes écoles privées jusqu’à mon intégration au Conservatoire (Cnsad).
Nous sommes dans les années 1980 : je croise deux hommes qui vont forger mon destin : Antoine Vitez, mon professeur, dont j’ai été ensuite l’assistante pendant presque 8 ans et qui produisit mes premiers spectacles ; Jean-Luc Godard qui, en me faisant tourner plus de trois mois dans son film Passion, m’a appris que je voulais être metteur en scène et surtout, m’a fait comprendre que je ne voulais pas être actrice.
Avec Antoine Vitez, au Théâtre national de Chaillot, j’ai mis en scène mon premier spectacle Madame de Sade de Yukio Mishima, spectacle qui m’a emmenée au Japon pendant cinq années.
Ainsi, pendant près de 40 ans, j’ai alterné les aventures en France comme par exemple celle de Théâtre Feuilleton au Théâtre national de l’Odéon avec Jean- François Peyret, ou avec Emmanuèle Laborit quand elle prit la direction de l’International Visual Theatre (IVT).
A l’étranger, une expérience marquante fut celle vécue en Roumanie au moment de la chute de Ceaucescu en 1989, avec un spectacle Six personnages en quête de R… donné en Roumanie et en France.
J’ai ainsi beaucoup voyagé dans différents pays, à la rencontre de cultures éloignées de la mienne : Hongrie, Japon, Sénégal, et surtout Afrique du Sud où, de 1995 à l’arrivée de Mandela en 2005, je n’ai cessé de retourner mener de nouveaux projets qui ont ensuite tourné à travers le monde.
Je n’oublie pas non plus à la Colline-théâtre national deux spectacles qui me sont chers, Passion selon Jean d’Antoine Tarentino et Manhattan Medea de Dea Loher. De fait, je me suis longtemps attachée à ne monter que des textes contemporains non encore montés en France. Parallèlement, j’ai enseigné dans les grandes écoles de théâtre. Nommée en 2017 Chevalier des Arts et des Lettres, je décidai en 2018 de mettre le théâtre sur pause pour réfléchir à ce que j’avais vraiment envie de faire. J’ai alors changé de vie et me suis installée dans le Cotentin, tout en passant trois mois par an en Afrique du Sud.
En 2016, je suis devenue grand-mère d’une petite fille : est-ce cette grande joie qui m’a naturellement ramenée au dessin ? Être mère, c’est ne pas avoir le temps. Être grand-mère, c’est avoir tout son temps pour observer ce petit être se lancer corps et âme dans la vie. A l’occasion d’un atelier de sculpture, j’ai immédiatement pris comme sujet et axe principal de mon travail, ma petite-fille Georgina. Après l’avoir sculptée, je me suis mise à la dessiner. Puis j’ai dessiné avec elle ; plaisir que nous partageons toujours. En revenant en Afrique duSud juste, après le confinement, le dessin est devenu une nécessité. Il n’y avait que de la beauté autour de moi, et un spot grouillant d’enfants de tous les âges. C’est là que j’ai pris plaisir à les observer et à observer la plastique de leurs mouvements. L’enfant met tout son corps au service du moindre mouvement. Il donne tout, et prend tous les risques. Ce mouvement, c’est cela que je tente à chaque fois de toucher, de faire mien. Les enfants, lorsqu’ils bougent, ont la grâce. Ils entrent dans le monde avec fracas et noblesse, tandis que de mon côté, je me réduis physiquement ; mon corps ne répond plus comme avant. Il est autre. Alors, en observant et en croquant ces enfants en mouvement, c’est un peu de mon corps que je remets en place. Et ces enfants sont tous de dos car autrement, ils auraient peut-être tous mon visage ou en tout cas le masque d’un visage qui se chiffonne ou d’un visage qui cherche à tout prix à saisir le meilleur instant du moment. Un visage comme un paysage…»

Sophie Loucachevsky

Aquarelle
60 x 40 cm
Pièce unique – Signature au dos 

Aquarelle
60 x 40 cm
Pièce unique – Signature au dos 

Aquarelle
40 x 30 cm
Pièce unique – Signature au dos 

Aquarelle
68.5 x 33.5 cm
Pièce unique – Signature au dos 

Aquarelle
111 x 33.3 cm
Pièce unique – Signature au dos 

Aquarelle
15 x 30 cm
Pièce unique – Signature au dos 

Théâtre
 

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