ENTRE [FIL]LES

Du 1er septembre au 8 octobre, la Galerie Wagner présente une exposition collective « ENTRE [FIL]LES »

Pour cette exposition de rentrée, la Galerie Wagner présente une collective d’artistes femmes sur la thématique du fil. 

Accès à la viewing room 

Artistes présentées :

Ode BERTRAND
Mei-Tsen CHEN
Sophie COROLLER 
Eli JIMENEZ LE PARC
Nathalie JUNOD-PONSARD
Anneke KLEIN KRANENBARG
Olga LUNA
Gianna POLLAROLO
Catarina ROSA

Fil-lien, fil-lumière, fil-matière… Le fil peut être le trait d’union qui nous unit, le fil rouge ou le fil conducteur d’une démarche, le fil d’Ariane qui nous guide, le fil de la vie tout simplement.

Informe, malléable, de coton ou de laine, en fer ou en plastique, le fil tel que les artistes l’utilisent sert la forme, la couleur, la lumière, le reflet. Il irrigue, irradie, relie, délie, se faufile, (se) tisse, se plie, s’enroule… D’une œuvre à une autre, le fil-trait nous dévoile sa force, sans forcément beaucoup de tension, mais toujours avec sensibilité et émotion.

Ainsi, Ode BERTRAND utilise-t-elle le trait comme fil conducteur de sa ligne artistique. En témoigne ses “miniatures” ! Ces petites œuvres sur papier de 10 x 10 cm, sur lesquelles elle dessine une grille, sont pour elle le support d’expérimentations graphiques où le chaos vient briser l’apparente régularité.

Mei-tsen CHEN, artiste peintre, aborde la question du fil comme un lien, visible ou invisible, qui nous relie les unes aux autres à travers le monde. De Pise à Boston, de La Haye à Miami, ces villes sont autant de rues qu’elle a parcouru, suivant le fil de ses pas…

Pour Sophie COROLLER, le fil est d’abord une matière tel le fil de fer ou la fibre de verre. Elle le tord, le tire, le tisse pour en éprouver les limites, la lumière, la spatialité.

Jusqu’alors, Eli JIMENEZ LE PARC utilisait le fil de coton ou la corde pour structurer des volumes dans l’espace. Elle l’utilise aujourd’hui sur toile pour jouer sur le rythme et la vibration, accentués par la couleur.

Nathalie JUNOD-PONSARD, connue pour ses installations et ses ambiances lumineuses colorées à grande échelle, propose une « mise en boite » de rubans de couleur en interaction avec leur environnement. Suprenant !

Avec le fil, Anneke KLEIN KRANENBARG crée une réelle cohésion entre la simplicité et la complexité d’une forme. Inséré dans des tubes de plastique ou de carbone, le fil sert de lien à la structure sans la contraindre, lui donnant ainsi la liberté de se déformer. Cousu entre deux plaques de plexiglas, il permet de tracer une forme de différentes manières dans un jeu optique sériel. Amusant !

L’utilisation du fil chez Olga LUNA se fait à travers le tissage d’une toile de lin, qu’elle dompte en la pliant afin de révéler un quadrillage. Fortement inspirée par la thématique de l’Arlequin, elle reprend ce motif en déformant la toile, donnant ainsi à la fibre le volume qui servira la forme. 

Dans les œuvres de Gianna POLLAROLO, l’utilisation de la science et de la technologie est le fil conducteur de son travail. Représentant un espace bi-dimensionel grâce à un fil structurel sur une surface tel que le Dibond, Gianna arrive à emporter le spectateur dans son univers et faire place à une nouvelle vision de l’espace qui nous entoure. 

Enfin, Catarina ROSA, fidèle à elle-même, dessine en cousant. Elle trace une ligne par deux points, perce d’infimes trous dans le papier, y attache des fils de polyester et de coton pour composer des architectures imprégnées de la rigueur du geste et de la sagesse de la géométrie.